Quels sont les villes les plus pauvres de France en 2025 ?
Après avoir étudié les villes les plus riches de France, il est tout aussi essentiel de comprendre quelles sont les villes les plus pauvres de France en 2025. Derrière les chiffres, il y a des réalités sociales difficiles : chômage élevé, bas salaires, précarité du logement et manque de perspectives économiques. Les données de l’INSEE, de l’Observatoire des inégalités et de plusieurs enquêtes journalistiques dressent un tableau préoccupant des communes françaises où la pauvreté est la plus concentrée.
Sommaire
ToggleComment définir la pauvreté d’une ville ?
La pauvreté est un phénomène complexe, qui ne se limite pas aux revenus. Plusieurs indicateurs permettent de mesurer la précarité urbaine :
- Le revenu médian des ménages : il montre le niveau de vie global dans la commune.
- Le taux de pauvreté : part des habitants vivant avec moins de 60 % du revenu médian national.
- Le taux de chômage : souvent corrélé à la pauvreté structurelle.
- La part de foyers imposables : une faible proportion reflète des revenus globalement modestes.
- L’accès aux services publics : éducation, santé, mobilité et logement.
C’est en croisant ces données que l’on obtient une vision claire des territoires les plus fragiles de France.
Classement des villes les plus pauvres de France en 2025
Selon les dernières statistiques, voici le Top 10 des villes les plus pauvres :
- Roubaix (Nord) – revenu médian : 13 530 € / an – taux de pauvreté : 45 %
- Denain (Nord) – revenu médian : 14 400 € / an – taux de pauvreté : 40 %
- Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) – revenu médian : 15 200 € / an – taux de pauvreté : 36 %
- Béziers (Hérault) – revenu médian : 15 500 € / an – taux de pauvreté : 34 %
- Perpignan (Pyrénées-Orientales) – revenu médian : 15 600 € / an – taux de pauvreté : 33 %
- Calais (Pas-de-Calais) – revenu médian : 15 800 € / an – taux de pauvreté : 32 %
- Mulhouse (Haut-Rhin) – revenu médian : 16 000 € / an – taux de pauvreté : 31 %
- Fort-de-France (Martinique) – revenu médian : 16 200 € / an – taux de pauvreté : 30 %
- Saint-Denis (La Réunion) – revenu médian : 16 500 € / an – taux de pauvreté : 35 %
- Argenteuil (Val-d’Oise) – revenu médian : 16 600 € / an – taux de pauvreté : 29 %
Portraits détaillés des villes les plus pauvres
Roubaix : la capitale de la pauvreté en France
Roubaix est tristement célèbre comme étant la ville la plus pauvre de France. Ancienne capitale textile, elle a subi de plein fouet la désindustrialisation. Aujourd’hui, près de la moitié de ses habitants vivent sous le seuil de pauvreté. La ville cumule chômage massif, parc de logements sociaux très important et précarité familiale. Malgré cela, elle tente une reconversion par l’économie sociale et solidaire et le développement culturel (La Piscine, musée d’art et d’industrie).
Denain : symbole du déclin industriel
Denain, également dans le Nord, a perdu la majorité de ses emplois industriels depuis la fermeture des hauts-fourneaux dans les années 1980. Le chômage dépasse encore 20 %, et les perspectives économiques y sont limitées. L’État et la région investissent dans des programmes de revitalisation, mais les résultats sont encore insuffisants face à la pauvreté structurelle.
Aubervilliers : pauvreté en banlieue parisienne
Située en Seine-Saint-Denis, Aubervilliers cumule forte précarité sociale et difficultés liées à l’immobilier. Bien que proche de Paris, les habitants ne bénéficient pas pleinement du dynamisme économique de la capitale. Le revenu médian y reste parmi les plus bas de France et le taux de pauvreté y atteint 36 %.
Béziers : pauvreté dans le sud méditerranéen
Béziers illustre la fragilité économique des villes moyennes du sud de la France. Le taux de pauvreté dépasse les 34 %, et une part importante de la population vit grâce aux minimas sociaux. La dépendance au tourisme saisonnier fragilise l’économie locale, et de nombreux quartiers souffrent d’un manque d’investissements publics.
Perpignan : précarité persistante
Perpignan, capitale des Pyrénées-Orientales, connaît une pauvreté importante avec un taux avoisinant les 33 %. La ville est confrontée à un chômage structurel, une forte proportion de jeunes sans emploi et une immigration récente souvent confrontée à la précarité. Malgré son attractivité touristique, la pauvreté y reste très visible.
Calais : ville marquée par la crise
Calais souffre depuis des décennies d’un déclin industriel et du recul de son activité portuaire. Avec un taux de pauvreté d’environ 32 %, de nombreux foyers vivent avec des revenus très modestes. À cela s’ajoutent les difficultés liées à la gestion de la crise migratoire, qui pèse sur les finances locales.
Mulhouse : un paradoxe économique
Mulhouse, dans le Haut-Rhin, affiche un taux de pauvreté de 31 %. Ancien bastion industriel, la ville peine encore à se relever de la fermeture de nombreuses usines. Bien qu’elle bénéficie de sa proximité avec la Suisse, une partie de sa population vit dans une grande précarité.
Fort-de-France : pauvreté ultramarine
Fort-de-France, en Martinique, combine coût de la vie élevé et revenus modestes. Son taux de pauvreté dépasse les 30 %. Le chômage des jeunes dépasse souvent 30 %, et de nombreux habitants dépendent d’emplois publics ou précaires. Les inégalités y sont plus marquées qu’en métropole.
Saint-Denis (La Réunion) : chômage massif
À Saint-Denis de La Réunion, plus d’un tiers des habitants vit sous le seuil de pauvreté (35 %). Le chômage est l’un des plus élevés de France, particulièrement chez les jeunes. L’économie locale, très dépendante du secteur public, peine à absorber la population active.
Argenteuil : la pauvreté en grande couronne
Argenteuil, dans le Val-d’Oise, affiche un taux de pauvreté de 29 %. Grande ville de banlieue parisienne, elle est marquée par de fortes inégalités sociales. Certains quartiers concentrent un taux élevé de logements sociaux et un chômage significatif, ce qui entraîne un revenu médian relativement bas.
Les grandes tendances qui se dégagent
- Le Nord et le Pas-de-Calais : historiquement industriels, ces territoires cumulent chômage, pauvreté et difficultés de reconversion.
- La Seine-Saint-Denis et la grande couronne parisienne : la pauvreté y est concentrée dans les banlieues populaires où le logement social est très dense.
- Le sud méditerranéen : Béziers et Perpignan reflètent les difficultés des villes moyennes, avec un chômage chronique et une dépendance au tourisme.
- Les Outre-mer : la pauvreté y est plus forte qu’en métropole, aggravée par le coût de la vie élevé et un marché de l’emploi limité.
Les causes principales de la pauvreté urbaine
- La désindustrialisation : fermeture des usines et absence de reconversion rapide.
- Le chômage de masse : particulièrement chez les jeunes et les non-diplômés.
- La concentration du logement social : qui entretient des poches de pauvreté dans certains quartiers.
- Les inégalités territoriales : certaines régions, moins attractives, sont délaissées par les investissements.
Conclusion
En 2024, les villes les plus pauvres de France mettent en lumière les fractures sociales et territoriales du pays. Roubaix, Denain, Aubervilliers, Béziers, Perpignan ou encore les villes ultramarines comme Fort-de-France et Saint-Denis de La Réunion symbolisent une pauvreté durable, alimentée par le chômage et les inégalités. Ces données rappellent l’urgence de politiques publiques ciblées pour réduire ces écarts.
FAQ – Les questions fréquentes sur les villes les plus pauvres de France
Quelle est la ville la plus pauvre de France ?
En 2024, Roubaix reste la ville la plus pauvre, avec un taux de pauvreté supérieur à 40 % et un revenu médian très bas.
Quelles régions concentrent le plus de pauvreté ?
Le Nord, la Seine-Saint-Denis, le Sud méditerranéen et les DOM-TOM figurent parmi les territoires les plus touchés.
Quelle différence entre pauvreté monétaire et pauvreté sociale ?
La pauvreté monétaire désigne le manque de revenu, tandis que la pauvreté sociale inclut les difficultés d’accès à l’emploi, à l’éducation, à la santé et à la mobilité.
La pauvreté progresse-t-elle en France ?
Selon l’INSEE, le taux de pauvreté est stable autour de 14 % au niveau national, mais certaines villes connaissent une aggravation liée au chômage et aux inégalités territoriales.